Montée de l’intolérance chez les jeunes à propos de la diversité sexuelle
Francis Dupuis-Déri et la Fédération autonome de l’enseignement documenteront le phénomène au primaire et au secondaire.
Une nouvelle enquête du Groupe de recherche et d’intervention sociale de Montréal (GRIS-Montréal) a fait du bruit dans les médias au cours des derniers jours. Basée sur plus de 35 000 questionnaires complétés par des élèves du secondaire dans cinq régions du Québec entre les années 2017-2018 et 2023-2024, cette enquête révèle une hausse significative de l’intolérance à l’égard des personnes LGBTQ+.
Le professeur du Département de science politique Francis Dupuis-Déri n’est pas surpris par les résultats de l’étude du GRIS-Montréal. Spécialiste du masculinisme et de l’antiféminisme, le chercheur dirige le nouveau projet de recherche «Enseigner dans des écoles face à la misogynie, l’antiféminisme, l’homophobie et la transphobie», mené en collaboration avec la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et financé par le CRSH.
Selon l’enquête du GRIS-Montréal, en 2017-2018, 25 % des répondants disaient éprouver un malaise face à l’orientation sexuelle d’un ami gai. En 2023-2024, cette proportion s’élève à près de 40 %. Pour une amie lesbienne, le chiffre est passé de 15 % à près de 34 %. De plus, la proportion d’élèves se disant très mal à l’aise avec l’homoparentalité a grimpé de 10 % à 24 %. Visant à sensibiliser les jeunes à la diversité sexuelle et de genre, le GRIS-Montréal recueille ce type de données depuis 30 ans.